Au-delà du sportif, les deux déplacements à Canet-en-Roussillon ont permis de revoir Farid DIAF, ancien joueur professionnel qui a évolué sous les couleurs de l’OAC, alors en Division 2. C’était dans les année 90. De très bons souvenirs partagés car même si Farid a terminé sa carrière dans un autre club, il a gardé de nombreuses attaches alésiennes.
OAC : Farid, peux-tu nous rappeler ton parcours alésien ?
FD : Je suis arrivé à Alès fin 1989. A l’époque, le centre de formation venait d’ouvrir, chemin de Trespeaux et j’ai donc joué 6 années à Alès jusqu’en 1996. On peut dire que j’ai fait mes premières armes en tant que joueur professionnel à Alès. J’en garde de très bons souvenirs. C’était mes débuts, coaché d’abord par Léonce Lavagne, puis José Pasqualetti. D’ailleurs, je reviens souvent sur Alès : d’abord de par mon métier et puis aussi pour partager de bons moments familiaux avec Guy et Francine, et surtout leur fille Caroline qui est devenue la marraine d’un de mes enfants. (Guy et Francine étaient les propriétaires de la Cafet’ du lycée JB Dumas où tous jeunes qui sont passés par le lycée allaient quand ils n’avaient pas cours…)
OAC : Que deviens-tu maintenant ? Es-tu toujours présent dans le foot ?
FD : Oui, je suis toujours présent. A la fin de ma carrière, j’ai passé tous les diplômes DEF, licence et mon DESJEPS « Performances sportives », mais aujourd’hui j’ai un peu laissé de côté le football des adultes. Je suis actuellement président du club de football de Villeneuve de la Raho où évolue mon fils Gabriel et j’y exerce l’activité d’éducateur en U11. Je reviens à des valeurs un peu plus simples.
OAC : Quels sont tes meilleurs souvenirs ?
FD : Mon meilleur souvenir, en tout cas le premier, c’est quand nous nous sommes maintenus en Super D2, quand nous avons battu Sedan à domicile, 2 à 1 il me semble, avec une très belle équipe à l’époque : Fouzi Alidra, Manu Nogueira, Moussa Traore, Mass Sahar, Gilbert Ceccarelli dans les buts… il me semble que Sabri Lamouchi était là encore avec nous et José Pasqualetti aux commandes. Une très belle année et un de mes plus gros souvenirs. J’en ai un second, mais je n’ai pas trop joué, c’est mon titre de champion en Angleterre. En effet, cette année-là, j’ai eu une double fracture du crâne et de la mâchoire ce qui m’a écarté quelques temps de la pelouse anglaise. C’était avec l’équipe de Preston North End en deuxième division.
OAC : Et ton pire souvenir ?
FD : Je n’ai pas de pire souvenir dans le football. La fin de carrière est difficile à accepter. J’ai arrêté de jouer à 30 ans, ce qui est assez tôt pour un footballeur. Les raisons de cette décision sont multiples : un certaine usure et des projections dans la vie, j’aspirais à autre chose. Faire son deuil est difficile d’autant plus que je n’ai pas réussi à réaliser la totalité de mes souhaits. C’est le petit côté négatif de mes souvenirs mais en face j’ai eu tellement de belles choses qui ont rempli ma vie comme ma famille que ces moments difficiles sont remisés au second plan.
OAC : Qu’as-tu pensé du match de ce soir ? (Rencontre Canet – OAC en Coupe de France)
FD : D’abord j’ai été ravi de revoir Jean-Marie Pasqualetti et nous avons partagé cette soirée ensemble. Pour moi, force est de constater que Canet était au-dessus techniquement. Autant sur la rencontre d’il y a trois semaines en championnat, j’avais trouvé de la rivalité sérieuse de la part d’Alès, autant ce soir, Canet a été meilleur. Après, ce n’est qu’un match de Coupe, je pense que la priorité pour l’OAC est le championnat. Donc je leur souhaite de faire un maximum pour essayer d’évoluer vers le haut. Je vais croiser les doigts pour çà. Mais aujourd’hui, en tant qu’ancien de Canet aussi, je pense qu’ils ont été plus efficaces que les alésiens. J’espère sincèrement qu’Alès va s’améliorer pour retrouver ce que j’ai vécu quelques années auparavant.
OAC : Un dernier petit mot pour les alésiens qui t’ont connu ?
FD : Je pense toujours à Alès, j’y viens souvent et je m’y pose souvent. Je viens de temps en temps pour voir des matches de foot ou pour la féria … Alès restera dans mon cœur car ce sont 6 années de ma carrière qui sont très très importantes !
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