Entretien avec Patrick Prêcheur

Nous vous proposons de découvrir et de faire plus ample connaissance avec Patrick Prêcheur, tout fraichement arrivé à la tête de l’équipe de Régional 2 (ex DHR), suite au départ de Gaël Dussargues.

Patrick Prêcheur est né le 1er juillet 1950 à Champigneulles, près de Nancy. Issu d’une grande famille de foot (deux sœurs et trois frères, une maman qui s’occupait d’un club et un papa, gardien de but, qui a longtemps entrainé), il fait ses armes à Champigneulles. Evoluant au poste de milieu offensif, il se perfectionne au fur et à mesure des années et signe son premier contrat pro à 18 ans.

S’en suit une carrière en Division 1 avec l’AS NANCY LORRAINE, sans être titulaire, mais un club au sein duquel il partage le terrain avec un certain Michel Platini … Puis il rejoint Saint-Dié, en Division 2.

Cependant sa carrière ne s’est pas arrêtée aux portes des stades. Après avoir définitivement déposé les crampons, il devient gérant d’une cantine scolaire. En 2005, il est nommé Directeur Général de la FECAFOOT (Fédération Camerounaise de Football) et s’exile pour quelques mois en Afrique.

D’un côté plus personnel, Patrick Prêcheur se définit lui-même comme un homme à fort caractère. Outre le football, il se passionne pour les jeux de société. Il en a d’ailleurs déjà créé quelques-uns.

Patrick Précheur, un homme riche d’expérience, à la tête désormais de notre équipe en Régional 2. Découvrons son interview.

OAC : Qui est à l’origine de ta venue sur Alès ?

PP : Le hasard des rencontres. Installé depuis peu dans la région, je me suis déplacé dans divers lieux pour me présenter et un jour je me suis présenté à Pibarot. Il y avait les équipes des jeunes qui s’entrainaient. Là, une personne a pris mes coordonnées et les a transmises à William Knoll, le responsable du pôle jeunes à l’OAC. Au départ, je souhaitais évoluer avec les jeunes. La formation, c’est une tâche qui me plait. Puis, d’une chose à l’autre, nous nous sommes rencontrés, Jean-Marie Pasqualetti et moi.
Mon parcours l’a intéressé. Il m’a proposé l’équipe de DHR, dans laquelle il y a encore beaucoup de jeunes à faire évoluer.

OAC : Quelles sont les raisons qui ont motivé ta décision ?

PP : Le projet « jeunes » du club, autour de la formation qui est porté haut par Jean-Marie Pasqualetti.

OAC : Comment comptes-tu opérer avec le groupe R2 ? As-tu défini une stratégie avec Sélim Guermache ?

PP : Sélim et moi-même allons bien évidemment travailler en binôme. Il me faut un peu

de temps pour apprendre à connaître l’équipe. Après, je prendrai les décisions qui me

semblent les meilleures. Je mets en place ma philosophie de jeu aux entrainements. Je

tiens à ce que nous travaillions tous sur les corrections nécessaires à l’évolution.

L’équipe a un vécu et de bonnes bases. Il faut la faire évoluer maintenant grâce à cela.

Instaurer des réflexes. J’aime que mon équipe ait le ballon mais je veux que mes

joueurs aient une culture tactique et soient capables de s’adapter à tout type de jeu.

 

OAC : Quelle vision as-tu au jour d’aujourd’hui du groupe dont tu es l’entraîneur

désormais ?

PP : Ils ont connu quelques moments difficiles. Il faut arriver à inverser la tendance.

J’explique toujours ma façon de faire.

 

OAC : Comment abordes-tu la difficulté d’être le coach d’une équipe « réserve » ?

PP : Rien de plus simple : je suis au service de l’équipe première. Mon objectif reste le

même : oeuvrer pour le football français et être fier si nous produisons un très bon

joueur un jour. Je suis le plus individuel au service du collectif en ce sens que je

travaille pour que le collectif avance. Mon rôle est de faire progresser individuellement

chaque joueur tant sur le plan technique, physique que tactique de jeu.

 

OAC : Quelles sont tes relations avec l’équipe Première ?

PP : J’ai rencontré à plusieurs reprises Hédi Taboubi. Je tiens à dire que j’ai été très

bien accueilli au sein du club et cela fait chaud au coeur. J’ai besoin qu’on me dise

qu’on a besoin de moi. Ça me motive et je le fais. Je vais voir jouer l’équipe première.

 

OAC : Quel est ton style de coaching ?

PP : On est obligé d’être tactique. Dès l’instant où on est en rapport entre deux joueurs,

un une-deux par exemple, c’est déjà tactique. Après, j’insiste sur la connaissance

footballistique et la pertinence des choix. Je recherche à mettre un joueur dans des

situations difficiles pour que son cerveau s’exerce à cela et que dans les situations de

matches il s’adapte le plus vite possible au jeu. On ne peut pas s’entrainer sur toutes

les situations possibles. Elles sont trop nombreuses mais avec une bonne base, de

bonnes connaissances des fondamentaux, on peut s’adapter à toute situation. Je

travaille beaucoup sur l’autodiagnostic.

 

OAC : Que penses-tu de la poule et du championnat dans lesquels évoluent ton

groupe ?

PP : La poule s’analyse facilement. Un championnat à deux vitesses. Et puis les trois

derniers n’éviteront pas la descente… De belles rencontres en perspective face à de

belles équipes. A nous de prendre un maximum de points et que les autres en prennent

le moins possible !

 

OAC : Quels est l’objectif pour cette seconde partie de saison ?

PP : C’est le maintien de l’équipe en Régional 2,tout en gérant les blessés. Egalement,

être exemplaires dans le fair-play. C’est une notion qui me touche particulièrement.

 

OAC : Souhaites-tu dire quelque chose à nos licenciés et supporters ?

PP : Soyez patients, la formation demande du temps. Soyez compréhensifs et ne

mettez pas trop de pression inutile sur les joueurs. Tout le monde fait des erreurs,

pourquoi pas nous ? Mais avant d’accepter cela, il faut que le joueur se soit donné à

fond. C’est la seule attitude à produire !

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